Rhume des foins : lorsque les pollens attaquent
Le rhume des foins est la forme la plus courante d’allergie respiratoire, qui se manifeste habituellement au printemps : plus de 20 % des Français sont touchés par cette réaction allergique dont les symptômes les plus courants sont l’écoulement nasal, les éternuements répétés, les conjonctivites, la toux et les maux de tête. Le rhume des foins, dont le terme médical est rhinite allergique, est une réaction d’hypersensibilité du système immunitaire face à certains pollens présents dans l’air. Apprenez-en plus sur les causes, les déclencheurs et les conseils simples pour prévenir le rhume des foins.
Comment se manifeste le rhume des foins ?
Dans le langage courant, les termes « rhume des foins » et « rhinite allergique » sont souvent utilisés indifféremment, mais le rhume des foins désigne spécifiquement l’allergie au pollen. Si une personne est allergique à d’autres allergènes présents dans l’air comme les poils d’animaux ou à la poussière de maison, on parlera plutôt de « rhinite allergique ».
Lorsque qu’une personne est allergique, son système immunitaire présente une hypersensibilité à une certaine substance, appelée allergène. Dans le cas du rhume des foins, ce sont donc nos fameux pollens issus d’arbres, arbustes ou des graminées. Les pollens transportés par le vent se déposent sur le nez et les yeux. Le système immunitaire des personnes allergiques va considérer ces substances comme nocives et pousser nos lymphocytes (les globules blancs) à produire de l’histamine.
Cette histamine est la substance qui provoque l’irritation et qui est à l’origine des symptômes allergiques respiratoires ou oculaires sans gravité mais qui restent incommodants au quotidien (démangeaisons, inflammation et irritation des tissus touchés).
La solution pour les réduire est donc de contrer la production d’histamine, c’est pour cela que des médicaments de type antihistaminiques sont souvent prescrits par les médecins.
Quels sont les facteurs qui provoquent le rhume des foins ?
Les causes d’une réaction aussi excessive du système immunitaire chez les personnes sujettes au rhume des foins par rapport au reste de la population ne sont pas encore très claires. A noter, il peut s’écouler plusieurs années avant qu’une personne devienne allergique à un certain type de pollen.
Différents facteurs influencent en partie dès l’enfance la probabilité de souffrir plus tard d’allergies. Il est par exemple démontré que les enfants allaités jusqu’à l’âge de 6 mois seront bien moins sujets aux allergies que ceux recevant très tôt du lait maternisé en poudre. Le lait maternel est très important pour le bon fonctionnement du système immunitaire. En outre, les défenses immunitaires des jeunes enfants exposés au tabagisme passif sont nettement affaiblies.
Il existe également un facteur héréditaire : 50% à 90% des sujets souffrant de rhume des foins ont des antécédents d’allergie dans leur famille (prédisposition génétique).
Différents facteurs influencent en partie dès l’enfance la probabilité de souffrir plus tard d’allergies. Il est par exemple démontré que les enfants allaités jusqu’à l’âge de 6 mois seront bien moins sujets aux allergies que ceux recevant très tôt du lait maternisé en poudre. Le lait maternel est très important pour le bon fonctionnement du système immunitaire. En outre, les défenses immunitaires des jeunes enfants exposés au tabagisme passif sont nettement affaiblies.
Certains aliments contiennent naturellement des histaminiques, d’origine végétale ou animale, ou facilitent la libération de l’histamine dans le corps. Il faut donc les éviter à tout prix en période d’allergies.
Nous connaissons également la saisonnalité du rhume des foins : à mesure que le mercure monte soudainement au printemps et en été, les graminées (foin), herbacées (herbes des fossés, fleurs), arbres (cyprès, bouleau), et autres plantes arrivent à floraison tous en même temps. Dans les pays à climat chaud, la végétation ne connaît pas ces phases de croissance intense et concentrée, les plantes se développent et fleurissent n’importe quand, à longueur d’année. C’est pour cette raison qu’il y a peu de réactions allergiques dans les pays dits tropicaux.
C’est une maladie chronique évolutive : les personnes atteintes d’allergies présentent un risque accru de polysensibilisation, c’est-à-dire la survenue d’une sensibilisation à d’autres allergènes, d’aggravation de la maladie voire l’apparition d’autres pathologies. Ainsi, le rhume des foins est souvent associé à deux autres problèmes de santé, l’eczéma et l’asthme, pour former ce que les médecins appellent la « triade atopique ».
Conseils de prévention contre le rhume des foins
7 astuces pour vous aider à mieux passer la période des allergies printanières :
- Evitez les promenades dans les bois ou les champs si les alertes polliniques concernant le pollen en cause sont fortes, surtout aux heures de forte densité de pollens dans l’air entre 10h et 14h. Profitez de vous promener pendant ou juste après la pluie, car la concentration de pollen dans l’air est moins forte à ce moment-là.
- Consultez les sites d’information publique comme https://www.alertepollens.org/
- Lors de vos trajets en voiture, roulez les vitres fermées et installez un filtre à pollen.
- Ne faites pas sécher le linge dehors pour éviter qu’il ne se charge en pollens.
- Lors des périodes de floraison, portez toujours des lunettes de soleil (cela permet d’éviter des conjonctivites). Si vous devez sortir en matinée ou en début d’après-midi, portez un masque qui fera barrière.
- Faites des lavages nasaux et de vos sinus avec de l’eau salée ou mieux le spray nasal Avogel qui contient également de l’huile essentielle d’eucalyptus, de menthe poivrée et de camomille.
- Gardez vos yeux hydratés en utilisant des gouttes pour les yeux contenant de l’acide hyaluronique ou de l’euphraise officinale qui ont des capacités anti-inflammatoires.