30 janvier 2017

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Harpagophytum procumbens – Griffe du Diable – Harpagophyton

  • Soulage naturellement les douleurs inflammatoires

Histoire de l’Harpagophytum

Dans sa région d’origine, le sud-ouest africain (Namibie et Afrique du Sud), la Griffe du diable est utilisée depuis toujours par les peuples indigènes contre les troubles digestifs, la constipation, les maladies du sang, ainsi que comme fébrifuge, pour soulager les douleurs p. ex. de l’accouchement et pour le traitement des blessures cutanées, ulcères et furoncles. La connaissance par les Occidentaux des applications médicales de la Griffe du diable remonterait au soldat des troupes allemandes et futur fermier G.H. Mehnert qui, pendant les révoltes des Hottentots et des Herreros en 1904-06, avait acquis ce savoir phytothérapeutique auprès d’un indigène initié.

En Europe, où elle aurait été introduite pour la première fois par O.H. Volk en 1953, la racine de Griffe du diable a été utilisée surtout contre des maladies métaboliques. Les scientifiques constatèrent très vite qu’elle était particulièrement efficace lors d’arthrose. Dans les années 70, cette racine médicinale africaine a connu en Europe et en Suisse un engouement tel que l’offre n’a pas toujours pu satisfaire la demande. Depuis, cette plante médicinale a conquis une place durable en phytothérapie. La plante doit son nom français aux crochets en forme de griffe dont sont munis les fruits, qui peuvent ainsi se disséminer en s’accrochant aux pattes des animaux ; ces crochets sont tenaces et peuvent infliger des blessures sérieuses.

Quant à son nom scientifique, la plante le doit à la forme de ses fruits lignifiés qui rappelle un grappin, en grec « harpagé ». Le nom de Griffe du diable risque de prêter à confusion, vu qu’il désigne aussi deux fleurs alpines   indigènes de la famille des Campanules : la raiponce hémisphérique (Phyteuma hemisphaericum) et la raiponce globuleuse ou orbiculaire (Ph. orbiculare). Aucune des deux n’a d’utilisation médicale.

Caractéristiques botaniques de l’Harpagophytum

La Griffe du diable possède l’aspect typique d’une plante de la savane. Elle possède une racine primaire mesurant jusqu’à 50 cm de long dont partent des racines secondaires tubéreuses, les tubercules de réserve, qui s’étendent sur un pourtour de 1,5 m et pénètrent jusqu’à 2 m de profondeur. Ces racines de réserve peuvent stocker de l’eau jusqu’à 90% de leur poids. Ce sont ces tubercules que l’on utilise pour leurs propriétés médicales. Chaque année à la saison des pluies, des pousses fraîches partant de la racine primaire centrale s’étendent en étoile sur le sol, où elles peuvent atteindre 2 m de long. Sur ces pousses se développent les feuilles sinuées et légèrement charnues, en disposition opposée ou alterne.

Les fleurs rouge violet à l’aisselle des feuilles ressemblent à des gloxinias. Elles donnent des fruits ligneux présentant de longues excroissances ramifiées, hérissées de crochets qui agissent comme des crampons. Ces fruits, des capsules, renferment chacun une cinquantaine de graines.

Habitat

La Griffe du diable croît dans les savanes du Kalahari en Afrique du Sud et en Namibie. Les indigènes y collectent les tubercules dans la nature en creusant généralement des trous profonds. Les racines ne tardent pas à pourrir ou à moisir, raison pour laquelle elles doivent être hachées et séchées aussitôt après la récolte.

Il y a lieu de craindre que l’intense exploitation commerciale liée à la collecte des plantes sauvages ne conduise à la longue à l’extinction de l’espèce, d’autant plus que les racines sont actuellement récoltées en entier. D’autre part, le tubercule de Griffe du diable séché est souvent mélangé à du matériel de l’espèce H. zeyheri, très difficile à différencier anatomiquement, qui possède un effet similaire, mais plus faible. On a rapporté entre-temps l’initiation d’un projet de recherche en vue de la culture contrôlée de Harpagophytum procumbens.

Bioforce a investi beaucoup de temps et d’efforts pour mener à bien un projet de culture de cette plante dans le  désert Kalahari. Nous avons à présent une source de cette plante précieuse et rare sans épuiser les réserves sauvages.


30 janvier 2017

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